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06 gen 2021

06/01/2021 - ÉPIPHANIE DU SEIGNEUR 

06/01/2021 - ÉPIPHANIE DU SEIGNEUR 

Journée missionnaire de l'Œuvre de la Sainte Enfance 

Première lect. Isaïe 60.1-6 du Psaume 71/72 Deuxième lect. Éphésiens 3.2-3.5-6  Év. Matthieu 2.1-12

Après l'annonce de l'Évangile aujourd'hui, le prêtre annonce les dates de grandes fêtes de l'année liturgique, à commencer par Pâques. C'est le jour central du mystère du salut d'où jaillissent tous les jours saints où se célèbre l'Eucharistie, le mystère pascal de la mort et de la résurrection du Seigneur. La fête d'aujourd'hui est également un prélude au mystère central de notre foi. Dans l'Évangile, nous lisons la présence de la haine envers Jésus qui ressort, cette haine qui veut le conduire à la mort, une haine qui ne parvient pas à étouffer l'amour des humbles envers lui, des étrangers qui sont païens, ou l'amour de ceux qui pourraient être égaux aux grands de la terre.

Les mages se déplacent, poussés par les réalités de ce monde (les étoiles) à la recherche d'un personnage inconnu, dont ils sont sûrs de recevoir plénitude de vie et satisfaction. Ils obéissent aux réponses de leurs recherches, qui sont vraies, mais incomplètes : les étoiles ne peuvent pas tout dire. Ils ont besoin d'aide pour arriver là où ils le souhaitent, ils doivent interroger d'autres hommes, jusqu'à ce qu'ils atteignent les pages saintes des Écritures des prophètes d'Israël. Voici, ceux-ci ont la réponse à la recherche du cœur et de l'esprit des sages !

À Jérusalem, les experts des Écritures savent où est le Seigneur. Mais savoir où il se trouve ne suffit pas pour que la rencontre avec lui ait lieu. Si ceux qui savent n'ont pas un cœur humble et n'admettent pas qu'ils ont besoin de salut, leur connaissance est inutile. Si la connaissance soutient l'orgueil, cela nous empêche de tirer des fruits de ce que nous savons.

Hérode utilise la connaissance pour donner libre cours à sa jalousie et à son envie, les sages experts des Écritures ne savent pas qu'ils ont besoin de lui et ne font donc pas un pas pour rencontrer celui qui est né.

Les mesures sont prises par ceux qui viennent de loin, les donneurs d'étoiles païens. Ceux-ci, bien qu'émoussés par une science humaine limitée, ont le désir et la volonté déterminée de rencontrer celui qu'ils ne connaissent pas : ils savent seulement de lui qu'il est digne d'être rencontré et adoré. Leur parcours me rappelle que parfois, moi aussi, je me contente de savoir que Jésus est là, d'être satisfait de ce que je sais déjà de lui, tandis que d'autres font de grands efforts pour le rencontrer personnellement et profiter de son amour. Je me souviens de ces musulmans qui, pour rencontrer Jésus, risquent d'être mis à mort par leurs parents ou compatriotes ou de choisir un exil volontaire dans des pays lointains.

Les mages venus de loin rencontrent l'Enfant dans les bras de la Mère. Marie est importante pour tout le monde, car elle est importante pour l'enfant. C'est elle qui le leur fait remarquer, enveloppée dans son silence. C'est elle qui accepte les dons de leur culte, des dons qui ont un sens pour lui et pour eux. Le don de l'or manifeste sa royauté et sa grandeur, celui de l'encens sa divinité et sa gloire, le don de la myrrhe son chemin vers une mort précieuse pour Dieu et pour tous. Pour eux, les mêmes dons signifient l'acceptation de la pauvreté, la volonté d'obéir, le détachement de toute réalité créée et de toute créature.

Jésus est un enfant, mais son histoire est déjà colorée par les tons dramatiques de sa passion et les glorieux de sa résurrection. Les paroles du prophète y trouvent splendeur : "Ta lumière vient, la gloire du Seigneur brille sur toi!" et encore: "Les peuples marcheront vers ta lumière, les rois vers la splendeur de ton ascension". Jésus est le centre de l'univers, le but de toutes les aspirations du cœur de l'homme. Toutes les recherches s'arrêtent avec lui, car en lui est toute plénitude, en lui tout cœur humain trouve la joie et la paix. Même s'il est encore petit, même s'il ne prononce toujours pas un mot, il est le don de Dieu, le Sauveur qui satisfait toutes les recherches. Pour cette raison, nous, qui le savons, voulons refléter sa gloire avec notre amour humble et disponible, afin que beaucoup d'autres trouvent le moyen de l'atteindre. Nous voulons vivre notre vie pour qu'il soit la star qui amène ceux en quête de vie à la rencontrer et à s'enrichir et à se transformer.

La fête d'aujourd'hui voudrait déverser en nous un fort esprit missionnaire, en ce sens que notre vie serve Jésus à montrer à beaucoup d'autres le fruit doux et précieux de sa présence et ainsi attirer leur cœur vers lui. Même les enfants peuvent déjà vivre avec ce désir, que leurs pairs du monde entier connaissent et aiment ce même Jésus qui est pour eux paix et joie, consolation et richesse intérieure, sécurité et sérénité.